La réglementation française encadre les terrains de camping depuis 1936, mais certains établissements existaient bien avant cette loi. En 1898, un site ouvre ses portes, conservant ses archives et son identité depuis plus d’un siècle.
Des générations s’y succèdent sans interruption, malgré les changements de normes et les bouleversements sociaux. Son histoire illustre la capacité d’adaptation et la longévité d’une institution atypique sur le territoire.
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Plan de l'article
Le camping en France : un patrimoine vivant depuis plus d’un siècle
La France entretient un lien particulier avec le camping. Impossible d’ignorer l’ampleur du phénomène : le pays s’impose comme la championne européenne du camping, avec plus de 8 000 terrains semés du littoral aux sommets alpins. Cette profusion raconte une tradition centenaire, profondément ancrée dans le tissu national.
Dans Camping, un siècle de bonheurs, Jacques Goût raconte la saga du camping populaire. On y suit le passage des premiers bivouacs improvisés sur les berges de la Loire à l’organisation progressive d’un secteur, dynamisé par la loi de 1936 et les congés payés. Ce bouleversement social ouvre la voie à des sites comme Le Bel-Air, pionnier emblématique d’un pays en pleine mutation.
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Le camping ne se limite pas à l’installation de tentes sur un terrain nu. C’est tout un style de vacances, une manière de découvrir la France au rythme des saisons. Des organismes comme la Fédération française de camping et de caravaning (FFCC), Atout France ou la FNHPA structurent le secteur et défendent ses valeurs. Les professionnels, fidèles à l’esprit de gestion familiale, misent sur la transmission, le lien intergénérationnel et le respect de la nature.
Le camping, c’est cet héritage vivant où chaque saison prolonge la mémoire collective des vacances, tout en réinventant l’art de vivre sous le ciel français.
Pourquoi le plus ancien camping fascine-t-il toujours autant ?
À Pornichet, en Loire-Atlantique, Le Bel-Air continue de captiver les amoureux de patrimoine et les adeptes de vacances authentiques. Fondé en 1936 par Gustave David, ce camping a traversé les époques sans jamais renoncer à son identité. La même famille en tient les rênes, perpétuant une gestion familiale qui fait aujourd’hui figure d’exception. Jean-François David, petit-fils du fondateur, veille à préserver ce site historique où se croisent les souvenirs de générations entières.
Ce qui distingue Le Bel-Air, c’est cette fidélité à ses racines locales. La mémoire du lieu se transmet de génération en génération, et s’inscrit dans le quotidien de Pornichet. Le site a réussi à évoluer, à s’ajuster sans jamais se trahir. Ici, les habitués retrouvent une nature préservée et la sensation rare d’un retour aux sources, dans un décor qui change sans effacer l’esprit d’origine.
Voici ce que les vacanciers mettent souvent en avant lorsqu’ils parlent de leur séjour :
- le lien fort qui les unit à la famille David, gardienne du camping depuis ses débuts,
- l’atmosphère inimitable, faite de simplicité et d’échanges chaleureux,
- la proximité immédiate de la plage et la beauté intacte du littoral atlantique.
La réputation du Bel-Air ne s’arrête pas aux frontières du cercle des campeurs avertis. Ce site tire sa force de sa fidélité aux origines et du bouche-à-oreille. Chacun de ses visiteurs repart avec une histoire à raconter, prolongeant ainsi la tradition d’un lieu devenu référence dans l’univers du camping français.
Secrets, anecdotes et traditions préservées au fil des générations
Avant de devenir Le Bel-Air, ce camping avait des allures bien différentes. L’aventure commence sous le nom de camp des campeurs, à une époque où partir camper relevait presque du défi. Les plus anciens se rappellent encore ses évolutions : il s’est d’abord appelé camp MAZA avant de prendre son nom actuel au fil du temps.
La période de la Seconde Guerre mondiale a marqué durablement le site. Pendant l’occupation, les troupes allemandes ont réquisitionné le terrain et bâti des bunkers qui subsistent encore aujourd’hui. Les souvenirs familiaux racontent les tentes démontées, le silence soudain, puis la vie qui reprend doucement après la Libération. Dès les années 1950, les colonies de vacances réinvestissent les lieux, ramenant la joie collective et les retrouvailles estivales en plein air.
À la fin des années 1960, l’arrivée massive des caravanes bouleverse tout. Les vacanciers abandonnent la toile pour la maison roulante. Le camping relève le défi, adapte ses infrastructures, mais refuse de tourner le dos à son histoire. Ici, la transmission prime : chaque génération trouve sa place, entre respect du passé et petites touches de nouveauté discrète.
Préparer ses vacances dans un lieu chargé d’histoire : conseils et bonnes adresses
Passer quelques jours au Bel-Air, c’est faire le choix d’un séjour à la fois authentique et confortable. Le camping, classé 4 étoiles et situé à cinquante mètres de la plage de Bonne Source, au sud de Pornichet, propose un mélange réussi d’hébergements traditionnels et de prestations modernes. Vous pouvez sélectionner un emplacement nu, un mobil-home ou encore une villa haut de gamme, selon vos envies et votre style de vacances. Les familles apprécient la proximité immédiate de l’océan et la tranquillité d’une dune patiemment entretenue depuis des décennies.
Pour mieux préparer votre séjour, voici un aperçu des hébergements et services disponibles :
- Mobil-homes et tentes aménagées : un équilibre parfait entre indépendance et confort, idéal pour les séjours en tribu.
- Hébergements insolites : l’occasion de retrouver l’esprit du camping d’antan avec une pointe d’originalité.
- Emplacements pour camping-cars : accès aisé, équipements pratiques, ambiance conviviale garantie.
Le Bel-Air propose aussi une large palette d’activités sportives, une piscine moderne et accepte les animaux de compagnie. La direction, toujours assurée par la famille David, se distingue par une attention particulière portée à chaque détail : du choix des essences végétales jusqu’à l’accueil sur mesure, tout contribue à faire perdurer l’esprit unique du lieu.
Autour du camping, les bonnes adresses ne manquent pas : la plage de Sainte Marguerite, l’élégance balnéaire de La Baule, les marchés locaux et les chemins côtiers s’offrent à ceux qui souhaitent explorer ce patrimoine vivant du camping hexagonal.
Chaque été, Le Bel-Air continue d’écrire l’histoire du camping français. La prochaine page appartient peut-être à ceux qui choisiront d’y planter leur tente, cette année ou la suivante.